Ecrire,
C'est aussi ne pas parler,
C'est se taire
,
C'est hurler sans faire de bruit.

(M.Duras)

jeudi 27 décembre 2012

Histoire d'un Crazy  ( 2 )
 
Un jour...
 
C'était entre Noël et le Nouvel an,
 Nous venions de vivre quelques jours avec les enfants..
Des journées qui se voulaient douces,
certains avaient découvert
la nouvelle sur la santé de leur frère,
tous ceux qui étaient là
croyaient en son énergie et sa "force de vie",
nous nous sommes quittés, chacun se promettant
de vivre au maximum les mois à venir avec leur frère.
 
 
Tous partis,
la maison avait retrouvé une respiration paisible,
comme pour se donner l'énergie de tenir
 afin de pouvoir éventuellement
la partager , si nécessaire !
 
 
J'étais là,
fidèle,
 lourde,
voulant à tout prix,
vivre instant par instant
ce qui serait notre quotidien..
J'avais tout accepté,
je cherchais à tout comprendre de ce lendemain,
ignorant tout de cet avenir
mais prête à y adhérer, à le consentir..
et alors que, toujours ,
je refuse toute "bigotterie"
j'avais en moi, un mot qui me collait:
" FIAT "
 
Alors
j'ai senti que je devais trouver
quelque chose qui m'accompagne,
quelque chose qui me porte,
me supporte,
 me permette des moments d'évasion,
m'apporte plaisir et réconfort,
quelque chose que je verrai grandir,
 et qui pourrait témoigner
 par la suite,
 de ces moments singuliers,
pour les jours à venir !
 
Telle Pénélope , la Reine Mathilde,
ou nos grands mères ,
très jeunes veuves de la guerre de 1914,
qui brodaient ou faisaient danser leurs fuseaux
tout en fredonnant la chanson de Solveig..
Je me suis précipitée sur mes tissus,
fils à broder et carnets de croquis..
Et ce qui sommeillait dans ma tête depuis des années,
le projet si souvent caressé de faire
*Un Crazy*
est revenu
avec une telle violence
qu'il me semble
que je n'ai pas pu y résister.


En quelques jours, je me suis transformée en un espèce d'animal, déterminé et tenace, crayons, imprimantes, tout était là, sorti à ma disposition, oubliant horaires, entourage , et manifestations extérieures..
 
 
 
 
 
 
 

 
Très vite, près d'une cinquantaine de blocs étaient prêts à être dessinés sur tissus..
 
Puis...Le grand déballage a commencé
 


 
 
Début Janvier
Le premier quart était monté
 


Et déjà
j'envisageais de commencer l'embellissement
 
 
 
 
C'est alors que cet ouvrage
est devenu le compagnon
de chaque instant.. témoin
de chaque communication téléphonique,
m'aidant parfois  à retrouver
rythme respiratoire ou optimisme
Il  était l'écho de diagnostiques médicaux,
imprégné de joies et de craintes...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 


1 commentaire:

  1. Il en faut des compagnonnages, on en a jamais assez.
    De quoi souffrait ton fils exactement ? ( tu me diras par mail si tu veux sinon spa grave)

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