Ecrire,
C'est aussi ne pas parler,
C'est se taire
,
C'est hurler sans faire de bruit.

(M.Duras)

vendredi 24 février 2012



Période sombre,
Nuits envahies de sentiments négatifs,
Je sais,
La nuit tous les chats sont gris, dit on.

Alors que j'avais vécu paisiblement
Des évènements bouleversants,
j'étais restée paisible.

Soudain, ce n'est plus
Que chagrin,
Peine,
Colère même!

Je reviens vers cette Paix qu'il ya avait en moi,
Se serait elle envolée ?

Que chagrin, peine, colère soient là présents...
Rien ne m'empêche de conserver cette Paix !

Et tout doucement, je reste dans cette confusion.
Je la savoure, je l'accompagne...

Le jour se lève!
Paix et colère sont là !
Paix et chagrin ne se quittent plus !

Il ya , là, dans cette paix, sourire et larmes naissantes..
Non, ce n'est pas pleurer de joie!
C'est vivre ensemble la peine, la colère et la paix!

C'est très nouveau pour moi!
Je reçois ce cadeau "double"

La semaine prochaine,
je planterai dans le jardin,
 un Eglantier, solide, robuste,rustique
Et j'en guetterai la venue des fleurs.

jeudi 16 février 2012





Retours des pays de nos enfances



Belle amie!
Je lis tes lignes
Et tes larmes presque me feraient pleurer...

Est-ce donc pluies et brouillards
de cette ville,
Qui ont terni nos années passées?

J'ai vécu ces années
dans une brume
qui m'ôtait toute envie de grandir...

J'ai aussi tenté en quelques occasions
des retrouvailles..
Peines perdues,
Je n'étais plus celle
qu'ils auraient pu attendre.

Je savais d'avance ,
malgré les bons souvenirs ,
que ce serait compliqué,
 et que vraisemblablement
Je n'irai pas loin !

Nos palabres d'adolescentes,
nos longues révisions ensemble
avant d'affronter les  examens,
nos moments d'admiration pour tel ou tel adulte,
 nos révoltes face aux guerres,
notre générosité dans l'accueil de réfugiés...

Très vite, j'ai senti
Combien l'horizon s'était bouché,
les sons s'étouffaient
comme les jours d'épais brouillards
sur les quais !
 Les coures des lycées,
inaccueillantes et froides me chassaient,
seul, le quartier de l'Aître St Maclou,
 rues pavées, petite église, et boutiques vieillotes
offraient encore charme et poésie.
Les colombages ragaillardis me toisaient.
"Te revoilà..!"
Sur les pavès glissants,
à la lueur de réverbères paresseux,
Je fuyais !

NON !
Promis !
Je n' reviendrai plus
pour vous retrouver !
Je vous ai tous oubliés,
 et contrairement à toutes vos prédictions
J'ai grandi,
je me suis épanouïe,
je n'ai guère besoin de vous !

Pourquoi y avoir cru ?
Sotte que je suis !

Les rues de cette ville me sont chères,
les odeurs humides des soirées ,
le vent contre lequel il faut se battre
pour traverser la Seine,
l'étroitesse des rues
qui se souviennent de la pucelle!
C'est toute mon adolescence..

Mais ce n'est plus là que je peux vivre, 
 Chez moi, 
C'est ici